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Conférence originale à Kedgwick : un bel exemple d’inclusion

Écrit par le 2 février 2023

La Bibliothèque publique de Kedgwick, présentait le 1er février dernier une conférence portant principalement sur l’acceptation de soi. L’événement était animé par une drag queen originaire de Perth-Andover.

Amour Love a été généreux de son temps, avec près de trois heures d’échanges sur divers sujets avec les gens présents lors de sa conférence. Photo : Maxime Gauthier.

Mitchell Goodine porte fièrement au quotidien les vêtements de son identité féminine, Amour Love. Drag queen depuis maintenant trois ans, Mitchell donne des conférences à travers la province pour éduquer les gens sur ce que qu’est réellement la « drag » (Dress As A Girl), et sur ce qui a mené à cette découverte identitaire. « Je ne suis pas une femme, et je ne veux pas devenir une femme. En fait, je respecte tellement les femmes, que je rends hommage à celles qui ont eu un impact dans ma vie », de dire Amour Love.

Mitchell Goodine a vécu une adolescence difficile, où se mêlent intimidation et agressions sexuelles. Sa famille, qui était bien au fait de ce qu’il vivait, lui proposait simplement de suivre des thérapies, et de prier… Pendant des années, Amour Love a eu des pensées suicidaires. Il était si terrifié de ce qu’il était, qu’il a passé plus de deux ans en psychiatrie. Selon ses proches, il était « trop gai » et devait guérir. « Quand je me regardais dans le miroir, je ne voyais que mon anxiété et ma peur ». Avant la drag, j’avais toujours fait semblant d’être heureux », confie Mitchell Goodine devant un public attentif.

Arrivé au bout du rouleau, il était temps pour lui d’agir. Il affirme lors de sa conférence, avoir compris que s’accepter soi-même signifiait plus que des mots, mais des actions.

Aujourd’hui, lorsque Michell Goodine enfile les vêtements et le maquillage d’Amour Love, il se sent comme il a toujours voulu être, c’est-à-dire, heureux.

Quelques jours avant la présentation d’Amour Love à la Bibliothèque Publique de Kedgwick, on pouvait lire sur les réseaux sociaux la crainte de certains citoyens vis-à-vis leurs enfants, mais aussi des commentaires haineux empreints de préjugés. Après la conférence, on peut conclure que ceux qui ont été les plus éduqués sur le sujet furent les personnes présentes lors de l’évènement.

Reportage de Maxime Gauthier :

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