Le départ de Saint-Quentin de sa circonscription électorale suscite de vives réactions

Le débat sur la division qui règne au Restigouche-Ouest refait surface, depuis que les citoyens ont appris que la ville de Saint-Quentin fera partie de la nouvelle circonscription électorale appelée Grand-Sault-Saint-Quentin.

Grand-Sault-Saint-Quentin sera le nom de la nouvelle circonscription électorale de Saint-Quentin dès les élections provinciales 2024. Photo : Olivier Rondot.

Le rapport final déposé le 12 mars 2023 par la Commission sur la délimitation des circonscriptions électorales et la représentation (CDCER) aura généralement été très bien accueilli dans la région du Restigouche. Cependant, pour des citoyens du Restigouche-Ouest, les opinions sont divisées et les réactions mitigées sont nombreuses sur les réseaux sociaux.

D’ailleurs, il semble que la population manque considérablement d’information sur ce qu’implique réellement un changement de circonscription électorale. En ce qui concerne celui de Saint-Quentin, certains qui sont en désaccords craignent perdre des services publics alors que d’autres du côté du « pour » se réjouissent de pouvoir en avoir davantage. Décidément, il y a une confusion.

La mairesse de Saint-Quentin tient à informer les citoyens qu’un changement de la sorte n’aura aucune conséquence avec les services offerts à la population.

Il va sans dire que cette vieille guerre des clochers entre Kedgwick et Saint-Quentin n’existe pas réellement entre la population elle-même, mais plus au niveau politique. Néanmoins, pour certaines personnes qui habitent à Saint-Quentin, elles ont l’impression de rejeter leur voisin, et craignent un manque de solidarité à venir.

« On essaie de garder notre hôpital et nos soins de santé pour les deux communautés et se joindre avec Grand-Sault, ce n’est pas ce qui va nous permettre d’avoir le support des gens de la communauté voisine après les avoir repoussés pour aller nous joindre avec une autre ville », s’inquiète une citoyenne de Saint-Quentin.

Les changements au niveau des cartes électorales se font tous les dix ans et ils sont du ressort du gouvernement provincial. D’ailleurs, des municipalités qui partagent une même circonscription électorale, ça ne signifie pas qu’elles sont fusionnées entre elles pour faire qu’une seule entité.

Reportage de Maxime Gauthier: